9.24.2013

Kuroshio cho 2

JEUDI 5 SEPTEMBRE

Encore des dessins et travail sur le blog.

Début d'après midi, nous allons avec Megumi et Abe rendre visite à une faiseuse de papier nommée Nkajima Kumiko.
Elle n'habite pas très loin, un peu plus dans la montagne. Abe la connaît un peu, car elle vient vendre du papier au marché. Mais ne sont jamais allés la voir chez elle.
Il fait très beau. Nous sommes contents d'aller la voir. Et d'y aller ensemble en voiture.
On ne trouve pas tout de suite, pas de pancarte.
Mais un chien vient nous accueillir.
On le suit.
Et on arrive chez elle.

Elle est en train de faire du papier. Des ronds en fait, avec des fibres très visibles. A partir de canne à sucre. C'est pour un calendrier rond sur lequel elle imprimera les dates.
Elle a en tête ce projet depuis des années dit-elle.
Elle habite une très grande maison, précédée d'un beau jardin de marronniers. Sans l'architecture typique japonaise de la maison de Kumiko, on se croirait dans les Cévennes.



Elle finit sa série de ronds de papier et nous accueille.
Elle nous fait visiter sa maison.
Grandes pièces dédiées au papier. Une pour sécher, une pour ranger, une pour en faire. Elle a une belle cuisine en bois qu'elle a dû fabriquer elle-même.

Elle fait du papier à partir de différentes plantes. Le kozo bien sûr (la plante référence pour faire du washi, papier japonais). Mais aussi le chanvre.



Kumiko nous montre ses papiers, Megumi traduit.

Dans l'atelier de papier.

Papier qu'elle vient de faire.


Le gros tonneau c'est l'instrument traditionnel pour séparer l'écorce du reste de la branche du kozo à la vapeur. en dessus, un four pour fabriquer la vapeur.
Et le papier sèche au soleil.

Un papier de couleur presque bordeau attirent notre attention.
C'est du washi qu'elle a badigeonné de teinture de kakis. La couleur nous plaît beaucoup. La teinture au kaki permet aussi de fortifier le papier.



Nous montre son jardin avec le kozo qui y pousse.
On ne peut pas résister à lui acheter du papier au kaki, et de chanvre.
On se quitte, bien heureux de cette rencontre.




C'est une sacrée dame vivant seule, qui veut tout faire par elle même. Que ce soit le papier ou les choses de la vie quotidienne. Sacré caractère.
Refuse d'utiliser des produits autres que naturels.
Le neri, racine qu'on utilise pour rendre l'eau plus visqueuse lors de la fabrication du papier, n'est pas très performant l'été. Alors elle attend l'hiver pour faire du washi. L'été, elle peut faire d'autres papiers, ne nécessitant pas de neri.

Site de Kumiko : http://www.hale-hale.com

Nous rentrons. Petit détour pour se faire une glace au sel d'ici. C'est une spécialité de Kuroshio. Et c'est délicieux !

Le reste de la journée, Cécile essaye de faire de la vaisselle en feutre, en laine. Et Brice fabrique un tampon en gomme "Grand Vélo", du nom du lieu, pour l'offrir à Abe.

Dernier repas ensemble.


VENDREDI 6 SEPTEMBRE

Après des heures de packetage de sac pour Cécile, nous quittons Grand Vélo.
Dernier regard.
La cuisine.

Adieux déchirants.





Kumi nous a proposé de nous "avancer" vers le cap Ashizuri. En fait elle va nous y conduire, jusqu'à l'auberge de jeunesse. Elle dit que ce n'est pas loin... Oh, seulement une petite heure de route, dans la montagne avec des virages en épingle...
Chouette Kumi, Elle habite Tokyo. J'espère la revoir quand nous y serons.

En attendant l'arrivée de la propriétaire de l'auberge, nous nous baladons sur le cap.
Chouette végétation.
Et allons voir le temple. Très grand. Avec d'énormes pierres extraordinaires.



L'auberge de jeunesse, c'est le bâtiment sur la droite, avec les haies et le panneau.


Des pélerins.

Les grosses pierres du 38e temple du Henro.

toujours au temple




L'auberge nous paraît bien tristounette après Grand Vélo.
Très impersonnelle. Et ça sent le vieux...

Le soir nous apprenons Que Myiasaki prend sa retraite. triste.
Du coup, il y a Porco Rosso à la télé. cool !


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