9.28.2013

Chez Ryosaku, Ayumi et Asa, l'atelier 1663 (Ueno)

DIMANCHE 8 SEPTEMBRE

On se réveille et on va au marché aux poissons. C'est rigolo parce que la voiture de Ryosaku ne démarre pas c'est la batterie qui est vide. Ryosaku va demander de l'aide aux voisins à moto. Il faut qu'ils aient une voiture pour mettre les pinces, et redémarrer...




Quand on s'arrête, il faut penser à ne pas couper le moteur sinon c'est la même histoire de pinces...
C'est cher en essence !
Sur la route on apprend qu'il va y avoir un lancer de Mochis (petits gâteaux ronds à base de riz gluant) à la base militaire du coin.

On achète du poisson on dit au revoir au couple d'amis de Ryosaku.



Le poulpe en barquette.

Le marché au poisson.


Et on retourne à la maison.
A peine le temps de préparer à manger qu'il faut repartir pour les Mochis !
Arrivés à la voiture on se rend compte qu'on a oublié de laisser le moteur tourner...
On arrive à la base militaire en trois quarts d'heure : 30 min pour attendre le voisin un peu sourd et vieux, 5 min pour les pinces, 5 min de voiture jusqu'à la navette, 5min pour aller à la base en navette...
C'est trop tard !! Ah ! Pas de mochi ! Quelle déception pour une fois qu'il se passait quelque chose dans le coin !
Il reste quand même un hélicoptère de secours !
On prend quelques photos et on se dépêche de rentrer parce qu'on a faim.



Ryosaku

Brice voudrait tellement faire un tour en hélico...

 Après une petite baignade,



l'après-midi on va visiter le lieu de la prochaine expo de Ryosaku.
Ils se réveillent un peu à la bourre mais ça va !
Un peu de pinces et de voisins et nous voilà partis.
C'est un lieu très beau avec beaucoup de moustiques !
Avec une belle vue sur l'embouchure de la rivière Shimanto.
Passage d'abord chez son ami qui tient le resto de Udon, avec cette architecture à base de bois venant de l'océan.

Le lieu d'expo. Bar et resto.
La terrasse où Ryosaku va exposer.
Quand la Shimanto river se jette dans l'océan.

9.27.2013

De Ashizuri à Ueno

SAMEDI 7 SEPTEMBRE

Vues de Ashizuri.
Ancien lieu de référence pour le tourisme. Maintenant, on dirait une ville à l'abandon. Les gens qu'on croise ont au minimum 70 ans.
Les hotels sont vides. Dans les magasins à souvenir, la poussière s'amasse. Les superettes sont rares. La ville sent la décrépitude, une gloire passée. Bon j'en rajoute un peu. 
On a quand même vu des cars de touristes arriver.
Tout de blanc vétus ( dans LA tenue officielle  des gens qui font le pélerinage du Henro),
ils sortent du car,
vont dans le temple saluer les dieux, et faire tamponner leur cahier du Henro ( parce qu'à chaque temple du Henro, il faut aller voir un des moines pour avoir le tampon du temple et la signature à la page correspondante sur le petit cahier fait exprès pour ça)
et après remontent dans le car.
Parfois, ils vont dans un des hotels. Restent la nuit, et repartent le lendemain pour le prochain tampon, heu ... temple.


Renversant.





Après un coup de fil à Ayumi, nous décidons d'un rendez-vous avec elle et Ryosaku pour la fin d'après midi devant l'auberge de jeunesse. Chouette !
Nous allons enfin les rencontrer !
C'est Ryosaku qui est artiste et qui travaille avec du papier. Qu'on devait rencontrer plus tôt mais qu'on s'était trompété de lieu...
Ayumi nous a proposé de dormir chez eux. Cool. On va pouvoir quitter l'auberge !

D'ici la fin de journée, on pas mal d'heures à tuer. Il est 10h.
On décide de la passer dans un de ces abris avec des bancs.
Avec vue sur la mer. Et sur le phare d'Ashizuri.


RDV devant l'auberge.


17h, une voiture rouge arrive. C'est Ryosaku, Ayumi et Asa, leur petit de 14 mois.

Leur maison est bien plus dans les terres que nous le pensions. Bien plus au nord. En fait c'est dans la montagne. A une bonne heure de route de l'auberge. A Ueno.

On longe la côte. Par d'étroites routes entre la montagne et la l'océan.
Et pour arriver à la maison, il faut laisser la voiture dans un parking, et marcher une centaine de mètres.

Ils ont des amis chez eux, des fous de surf (no surf, no life),
qui surfent en été à Ashizuri, à Okibeach et skient en hiver dans l'Hokkaïdo.
Nous nous installons dans leur petit bout de grenier.
Ils ont une maison presque toute en bois. Très simple. Avec toilettes et salle de bain à l'extérieur. Ryosaku a son atelier sur le côté de la maison.
Un grand jardin. On est presque au milieu de la montagne. On entend la rivière, les insectes et les oiseaux. Et l'eau du robinet vient tout droit de la source un peu plus haut.
Cet endroit nous fait rêver.

GYOSA PARTY ! Vous savez ces petits beignets remplis de farce souvent au porc et au choux chinois. On peut en manger sans s'arrêter !

Et gros dodo.

9.24.2013

Kuroshio cho 2

JEUDI 5 SEPTEMBRE

Encore des dessins et travail sur le blog.

Début d'après midi, nous allons avec Megumi et Abe rendre visite à une faiseuse de papier nommée Nkajima Kumiko.
Elle n'habite pas très loin, un peu plus dans la montagne. Abe la connaît un peu, car elle vient vendre du papier au marché. Mais ne sont jamais allés la voir chez elle.
Il fait très beau. Nous sommes contents d'aller la voir. Et d'y aller ensemble en voiture.
On ne trouve pas tout de suite, pas de pancarte.
Mais un chien vient nous accueillir.
On le suit.
Et on arrive chez elle.

Elle est en train de faire du papier. Des ronds en fait, avec des fibres très visibles. A partir de canne à sucre. C'est pour un calendrier rond sur lequel elle imprimera les dates.
Elle a en tête ce projet depuis des années dit-elle.
Elle habite une très grande maison, précédée d'un beau jardin de marronniers. Sans l'architecture typique japonaise de la maison de Kumiko, on se croirait dans les Cévennes.



Elle finit sa série de ronds de papier et nous accueille.
Elle nous fait visiter sa maison.
Grandes pièces dédiées au papier. Une pour sécher, une pour ranger, une pour en faire. Elle a une belle cuisine en bois qu'elle a dû fabriquer elle-même.

Elle fait du papier à partir de différentes plantes. Le kozo bien sûr (la plante référence pour faire du washi, papier japonais). Mais aussi le chanvre.



Kumiko nous montre ses papiers, Megumi traduit.

Dans l'atelier de papier.

Papier qu'elle vient de faire.


Le gros tonneau c'est l'instrument traditionnel pour séparer l'écorce du reste de la branche du kozo à la vapeur. en dessus, un four pour fabriquer la vapeur.
Et le papier sèche au soleil.

Un papier de couleur presque bordeau attirent notre attention.
C'est du washi qu'elle a badigeonné de teinture de kakis. La couleur nous plaît beaucoup. La teinture au kaki permet aussi de fortifier le papier.



Nous montre son jardin avec le kozo qui y pousse.
On ne peut pas résister à lui acheter du papier au kaki, et de chanvre.
On se quitte, bien heureux de cette rencontre.




C'est une sacrée dame vivant seule, qui veut tout faire par elle même. Que ce soit le papier ou les choses de la vie quotidienne. Sacré caractère.
Refuse d'utiliser des produits autres que naturels.
Le neri, racine qu'on utilise pour rendre l'eau plus visqueuse lors de la fabrication du papier, n'est pas très performant l'été. Alors elle attend l'hiver pour faire du washi. L'été, elle peut faire d'autres papiers, ne nécessitant pas de neri.

Site de Kumiko : http://www.hale-hale.com

Nous rentrons. Petit détour pour se faire une glace au sel d'ici. C'est une spécialité de Kuroshio. Et c'est délicieux !

Le reste de la journée, Cécile essaye de faire de la vaisselle en feutre, en laine. Et Brice fabrique un tampon en gomme "Grand Vélo", du nom du lieu, pour l'offrir à Abe.

Dernier repas ensemble.


VENDREDI 6 SEPTEMBRE

Après des heures de packetage de sac pour Cécile, nous quittons Grand Vélo.
Dernier regard.
La cuisine.

Adieux déchirants.





Kumi nous a proposé de nous "avancer" vers le cap Ashizuri. En fait elle va nous y conduire, jusqu'à l'auberge de jeunesse. Elle dit que ce n'est pas loin... Oh, seulement une petite heure de route, dans la montagne avec des virages en épingle...
Chouette Kumi, Elle habite Tokyo. J'espère la revoir quand nous y serons.

En attendant l'arrivée de la propriétaire de l'auberge, nous nous baladons sur le cap.
Chouette végétation.
Et allons voir le temple. Très grand. Avec d'énormes pierres extraordinaires.



L'auberge de jeunesse, c'est le bâtiment sur la droite, avec les haies et le panneau.


Des pélerins.

Les grosses pierres du 38e temple du Henro.

toujours au temple




L'auberge nous paraît bien tristounette après Grand Vélo.
Très impersonnelle. Et ça sent le vieux...

Le soir nous apprenons Que Myiasaki prend sa retraite. triste.
Du coup, il y a Porco Rosso à la télé. cool !


9.23.2013

Kuroshio-cho 1

DIMANCHE 1er SEPTEMBRE

Réveillés par un gros orage qui passe très près au dessus de notre tête !
C'était juste les effets secondaires du typhon qui passe au loin, mais c'est tout de même impressionnant !

Le camping sous l'orage.


Nous mangeons un petit déjeuner au resto de l'aire de repos du Tosa Seinen.
Avec vue sur un autre orage.
Le ciel craque comme s'il se déchirait. Je n'ai jamais entendu un tonnerre pareil. Les éclairs ne tombent pas loin. On les voit parfois foudroyer l'océan.

Quand le ciel se calme, nous allons voir la plage.


Les surfeurs espèrent de belles vagues avec un temps pareil. Mais non.


Pendant la journée on fait une balade en ville et en rentrant sous la pluie on se dit que peut-être il nous faut un autre hébergement.

Alors on retourne au Tosa Seinen et on demande des infos sur les logements aux alentours.
La fille du bureau nous propose une guest house qui a l'air sympathique.
On appelle, ils ont de la place, chouette, parce qu'il y une autre grosse pluie qui s'annonce.
On plie bagages et nous voici à Grand Vélo !
Au rez-de-chaussée, une boutique de vélos. Réparation, location et vente de vélos. Et un espace pour vente de fringue que Magumi fait faire au Népal et en Thaïlande quand elle y va une fois par an.
A l'étage, c'est la guest house, la Casa Gracia qu'ils l'appellent, avec trois belles chambres en tatamis, une chouette cuisine et une salle de bain.





Les tenanciers, Megumi San et Abe San sont très accueillants et nous proposent de manger avec eux le soir même !
On mange super bien.


LUNDI 2 SEPTEMBRE

On profite des vélos d'Abe. Il nous les prête.
Pour une faire une balade le long de la côte.
La vie est tellement plus facile à vélo sans gros sac à dos !


 

C'est l'anniversaire de Cécile ! Alors elle a plein de cadeaux ! hihi.
Il pleut, on fait des courses, on rédige le blog, on dessine.

Au soir Mégumi et Abe nous invitent de nouveau à diner, avec les nouveaux arrivants de la guest house : Kumi et Angelo. Ils font vraiment bien à manger !


Cour de cuisine japonaise pour Cécile.

Il y a même un gâteau pour Cécile ! Surprise de Megumi !

huuum ! oishii ! arigatooo !

 On passe une bien chouette soirée.


MARDI 3 SEPTEMBRE
et MERCREDI 4 SEPTEMBRE

Il continue de pleuvoir, on fait des courses, on mange des spaghetti, on travaille sur le blog...

Après une lessive...

Cette guest house est vraiment très confortable. Il y a un canapé !
Elle est très lumineuse. ça nous réconforte pendant la pluie.

On profite d'avoir notre chambre pour travailler.


Pour faire du feutre (felt), c'est dans la salle de bain. Seul endroit où on peut mettre de l'eau partout.




Le soir, pour le repas, nous leur avons fait une tarte salée. Et Megumi, des okonomiyakis ! C'est une sorte d'omelette épaissie avec une pâte à beignet et des légumes dedans et du lard sur le dessus. En fait on peut y mettre tout ce qu'on veut. C'est vraiment trop bon ! Avec plein de mayonnaise et de la sauce soja épaisse sucrée... On rattrape nos kilos perdus.